6 avril 2011

Pirouette Cacahuète

Pour certains, c’est les carrés de chocolat qui fondent sur la langue.

Pour d’autres, c’est le pot de Nutella à la petite cuillère.

Pour d’autres encore, c’est le pain-beurre, le surimi, les chips, les bonbons, …

Moi, mon péché mignon… Non, soyons honnêtes, c’est bien plus que ça. Ma lubie, mon addiction, mon obsession (non non, j'exagère à peine!), ce n’est pas le macaron, comme vous aurez pu le comprendre dans ce précédent post, mais… la cacahuète.

Oui, c’est évidemment beaucoup moins classe et avouable que de croquer dans un carré de chocolat grand cru à 90% de cacao. Mais depuis toujours, la cacahuète a provoqué en moi des - n’ayons pas peur des mots - des émotions uniques. Qu’il s’agisse de cacahuètes grillées, salées ou sucrées, seules ou accompagnées d’une salade (car c’est pour moi une évidence que la salade ne fait qu’accompagner la cacahuète) ou plat exotique, en beurre de cacahuète, sous forme de M&M’s ou tout simplement dans sa coque originelle, la cacahuète déclenche une sensation d’euphorie sur mes papilles.


Après sa naissance entre Bolivie, Paraguay et Pérou il y a de ça plusieurs milliers d’années, la cacahuète –ou arachide, pour la nommer correctement- a transité en Amérique du Nord avant d’être apportée vers le 15ème siècle en Europe par les Conquistadors.

Aujourd’hui, la cacahuète est connue sur tous les continents, et sa production mondiale annuelle s’élève à plusieurs millions de tonnes, ce qui est quand même remarquable pour une si petite chose, si insignifiante en apparence et pourtant si… profonde et complexe (et oui oui, nous parlons toujours bien ici de la cacahuète).

La cacahuète, je la mange sous toutes ses formes, et chacune met en avant un aspect différent de sa structure : le fondant, le beurré, le croquant, … mais je ne voudrais pas vous faire fuir dès maintenant, donc commençons aujourd’hui par le beurre de cacahuète. Je crée ici un suspense que je sais d’avance insoutenable pour vous, en vous promettant d’autres éléments arachidiens dans un futur proche (mais néanmoins vague).

Le beurre de cacahuète, donc. Ou bien le peanut butter, pour les étatsuniens, ou encore le pindakaas pour nos amis néerlandais. Il s’agit bien sûr de cacahuètes écrasées auxquelles sont ajoutés quelques éléments d’assaisonnement - souvent du sel, parfois du sucre. Sa consommation la plus évidente à nos yeux de mangeurs de pain est le tartinage ; au USA, ce tartinage de peanut butter se voit doublé d’une couche de confiture. Mais on le retrouve aussi dans la cuisine asiatique et africaine, dans la préparation de plats de viande et de légumes. De mon côté je le déguste aussi à la petite cuillère, mais ça, c’est une autre histoire…

Pindakaas Version Néerlandaise  
Peanut Butter Version US
Mais le beurre de cacahuète est également très utile en pâtisserie : qu’il soit lisse ou ‘crunchy’ (avec des petits morceaux de cacahuète concassée), grâce à son crémeux, il remplace une partie des matières grasses (beurre ou autre), comporte la quantité de sel nécessaire à rehausser le goût de toute préparation sucrée, et joue sur la texture et la saveur de façon unique. Maintenant, on en trouve assez facilement en France : cherchez à Monop’ au rayon confiture ou dans celui des ingrédients étrangers, ou dans les épiceries orientales ou asiatiques. Les pots seront d’ailleurs moitié moins chers dans ces dernières, pour une même qualité.

Pour vous permettre de vous faire vous-même un avis sur ce mélange sucré-salé qui peut, je le soupçonne, vous paraître saugrenu, voici une recette de cookies au beurre de cacahuète et pépites de chocolat, très simple à réaliser et qui met bien en avant cette saveur particulière, pour le plus grand bonheur de vos papilles.


Pour une quinzaine de cookies :
50 g de beurre à température ambiante
130 g de sucre roux
90 g de beurre de cacahuète
1 œuf
140 g de farine
5 g de levure chimique
50 g de chocolat cassé en pépites

Mélanger ensemble tous les ingrédients, dans l’ordre, l’un après l’autre. Laisser reposer au frigo 30 minutes. 
Si on apprécie vraiment beaucoup la cacahuète, on peut même ajouter 25 g de cacahuètes non salées et hachées à la pâte en même temps que le chocolat en pépites.
Former des boules de pâte, déposer sur une plaque à four recouverte de papier cuisson, et aplatir avec la paume. Cuire au four préchauffé à 160°C pendant une dizaine de minutes.
Laisser reposer quelques minutes sur une grille avant d’engloutir le tout en compagnie d’autres gourmand(e)s !

Fond sonore recommandé : ‘Novocaine for the soul’ de Eels

Suite des nourritures cacahuétées dans un prochain épisode.

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com

1 commentaire:

  1. Et j'ai eu la chance de les déguster tout chaud sorti du four, je défaille rien que d'y penser! ^^

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