23 juin 2011

Tous au Zoo!


Le Zoo, c'est un bistrot de quartier qui ne paie pas de mines mais qui a du chien... Voire même du zèbre, car l'animal est omniprésent. 

Installé dans une petite rue du 15ème, et après plusieurs changements de propriétaires lui ayant donné tour à tour des saveurs asiatiques et sud-américaines, le Zoo propose une cuisine de bistrot traditionnelle de qualité : croustillant de chèvre ou de gambas, côte de bœuf et de cochon, andouillette, moelleux au chocolat, les grands classiques sont tous là, et exécutés avec honnêteté et qualité. Le service est rapide, et on n'en sort pas déplumé, malgré la (allez, soyons nous aussi honnêtes), les bouteilles de vin consommées. La déco n'est pas toute jeune, et c'est tant mieux.

Bon, rien de très palpitant, me direz-vous : des bistrots comme ça il y en a à la pelle à Paris. Alors pourquoi-donc aller essayer ce bistrot précisément, en quoi vaut-il le détour?

Plusieurs raisons :
-Parce que c'est dans une petite rue calme, et que rien que pour ça, on apprécie de passer une soirée entière en terrasse sans être assourdis par les bruits de moteur et de klaxon.
-Parce que de la terrasse on voit bien la Tour Eiffel, et quand le soir elle scintille, on se rappelle qu'on est à Paris et que c'est chouette quand même, et que le monde nous envie :)
-Parce que le staff a un je ne sais quoi qui donne envie de revenir : un patron adorable qui prend le temps de papoter et de s'assurer que tout va bien, un chef à la cool qui passe la soirée à fumer sur la terrasse avec éventuellement un passage à notre table pour expliquer un plat, et un serveur digne d'un dessin animé, un peu brusque, qui tire la tronche et grommelle tout en essayant à chaque instant de nous faire sentir qu'il est temps qu'on déguerpisse, et ça ça nous rappelle aussi qu'on est à Paris!
-Parce qu'un nombre incroyable d'habitués et voisins sont passés serrer la main au patron et au chef pendant la soirée, et ça ça rassure.
-Et enfin, parce qu'on a très bien mangé et passé une bonne soirée, mais ça, je vous l'accorde, ça tiens aussi à la haute qualité des convives.

Donc, si vous ne l'avez pas encore compris, le Zoo c'est un bistrot très sympa et sans chichi, où on appelle un chat un chat, et où on ne cherche pas à vous faire avaler des couleuvres, et je vous invite chaudement à faire les moutons de Panurge en suivant mon exemple : allez-y (en troupeau), et racontez-moi!

(Je crois que finissent ici les quelques jeux de mots d'animaux stupides que m'ont inspiré le nom du lieu sus-nommé. Je m'en excuse platement.)

Le ZOO, 12 rue de l'Amiral Roussin 75015 Paris

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com

12 juin 2011

Du côté de chez Schwartz’s


Pour bien finir la semaine et fêter l’arrivée d’un week-end très mérité, quoi de mieux qu’un gueuleton hamburger-blabla avec une copine ? Rien, me direz-vous, et vous aurez bien raison. 

Samedi soir, pour briser un rituel quasi séculaire qui nous menait systématiquement dans une chaine bien connue dans la capitale (et non, détrompez-vous, il ne s’agit pas de McDo!) lors de nos faims de hamburger, nous sommes allées chez Schwartz’s.


Caché dans une perpendiculaire de la rue des Rosiers, au cœur du quartier du falafel, et recommandé par des expats américains comme le meilleur spot à burger de Paris, Schwartz’s se présente comme un cliché du deli New-Yorkais : banquettes en sky, nappes en toile cirée rouge et blanche à carreaux, affiches de célébrités et films qui font cohabiter Rocky, Obama, et une pub pour du pain de seigle Cacher. On s’y croirait presque !

La file devant la porte laisse planer l’idée que l’attente vaut la peine. On nous dit que les soirs de semaine, on peut réserver. 

Une fois installées, on nous sert quelques gros pickles à grignoter. Après avoir lorgné sur les victuailles de la table voisine, on commande de suite une barquette d’onion rings à partager : ils sont chauds, croustillants, et suffisamment nombreux pour deux en ‘appetizer’.

Onion Rings chez Schwartz's

Pour la suite, après avoir rapidement balayé sur la carte les salades, les sandwich pastrami qu’ils annoncent être ‘the best in Paris’ (ce qui n’est pas trop difficile quand deux ou trois resto seulement en font sur toute la capitale) et autres plats du jour, on s’arrête sur ce pour quoi on est là : les burgers. La liste propose une dizaine de préparations différentes, du hamburger classique au burger végétarien au tofu, au burger de chèvre pané, tartare, et j’en passe. Nous choisissons le Yankee burger (champignons, bacon de dinde et cheddar) et le Avocado burger (avocat, cheddar et sauce miel-citron), le tout avec des frites.

Yankee Burger chez Schwartz's

Les burgers sont assez énormes : la viande est en quantité généreuse, bien cuite ; le bun est pas mal, et la sauce est bien aussi. Le cheddar, par contre, est à la limite du plastique. Les frites sont très bonnes. Le petit ramequin de coleslow est sans intérêt particulier. Ceci dit, si on prend l’assiette dans son intégralité, c’est très bon, et même bien mieux qu’ailleurs !

Avocado Burger chez Schwartz's

Après avoir péniblement fini nos assiettes, on n’abandonne pas pour autant le sucré : on commande une part de Cheesecake nature avec des fraises. Le Cheesecake était très frais, comme en témoignait la croûte bien croustillante, et les fraises venaient agréablement rafraîchir le crémeux parfait et légèrement vanillé du gâteau. Malgré un choix difficile parmi Pecan Pie, Milk Shake Oreo et Strudel aux pommes, le Cheesecake était vraiment excellent, et a conclu le repas avec douceur.
Cheesecake chez Schwartz's

En bref : Simple et efficace dans ce qu'il propose, Schwartz’s, c’est le lieu idéal pour se croire à New-York le temps d’un burger. Les prix ne sont pas particulièrement excessif compte tenu de la quantité et de la qualité des assiettes : en moyenne 16euros le burger et 7euros le dessert. Le service est rapide, peut-être un peu trop, mais sympa et relax. Si vous vient une folle envie de faire des sandwich pastrami chez vous, sachez que Schwartz’s fait de la vente à emporter.

Nota Bene : Prévoyez une bonne marche digestive pour le reste de la soirée si vous êtes aussi gourmands que nous. 

Schwartz’s delicatessen, 16 rue des Ecouffes, Paris 75004, métro Saint Paul / Hôtel de Ville

Guillemette.

16 mai 2011

Faim et Soif à Bordeaux


Il y a quelques semaines, un long week-end m’a donné une excuse pour sortir de Paris et faire connaissance avec la ville de Bordeaux.



Ce week-end de trois jours - des grandes vacances, donc ! - s'est construit au fur et à mesure des balades, à l'aveuglette, et au rythme des pauses gourmandes. Voici ce que j'en retiens :

  • le Bô Bar (8 place Saint Pierre) Une cave à vin et à manger, dont la terrasse s'étend sur une place calme et ombragée. La grande assiette de charcuterie et fromage était bien garnie, avec des produits de grande qualité : chorizo, terrine de boudin noir, rillette de canard, rosette et j'en passe, morbier, camembert et fiancée des Pyrénées, et cerise sur le gâteau, du beurre de chez Bordier, le tout accompagné de bon pain. Et tout ça pour une somme modique pour la parisienne que je suis. Le Bô Bar propose également des plats roboratifs (le voisin de derrière s'est enfilé un beau cassoulet malgré les 35°C ambiants) pour accompagner les vins naturels qui peuvent être dégustés à l'aveugle.

  • Chez Dupont (45 rue Notre-Dame) Un restaurant de tradition mais pas pompeux et poussiéreux pour autant : certes, les plats proposés n'ont absolument rien de très original, mais ils sont très bien réalisés, avec de bons produits. De mon côté, un entrée de rouleaux d'aubergine grillée au chèvre frais, puis une pièce du boucher cuite comme il faut avec des frites maison très bonnes, et enfin, des profiteroles généreuses avec une sauce au VRAI chocolat, et ça, ça mérite d'être mentionné! Dans les assiettes en face de moi, j'ai vu : une salade de caille et de foie gras poêlé, du cabillaud au porc noir de Bigorre rôti, et un beau et délicieux nougat glacé accompagné d'un coulis de fruits rouges.La carte des vins est bien fournie. Le service est sympa mais sans courbettes. Un vrai coup de coeur.

  • le marché des Chartrons : le grand marché du dimanche matin avec tout plein d'étals plus attirants les uns que les autres, le tout au bord de l'eau : charcuteries, viandes, poissons, fromages et fruits et légumes, mais aussi quelques étals de traiteur, de vendeurs de pâtisseries. De quoi donner envie d’en profiter pour improviser un piquenique qui se terminerait par un bon cannelé.

  • les cannelés, parlons-en justement : cette pâtisserie est la spécialité bordelaise. Sous une surface légèrement solide se cache une 'mie' fondante et moelleuse au bon goût de vanille et de rhum. En cas d'esprit de contradiction, pour éviter l'omniprésent Baillardran, c'est au marché qu'il faut aller en acheter.

  • l'Oiseau Cabosse (30 rue Sainte Colombe) Resto-bio-brunch-salon de thé-cantine... Pas évident de qualifier l'endroit! Ce qu'on peut en dire c'est qu'il s'agit d'un lieu très agréable pour trainasser autour d'une belle assiette garnie - celle du brunch, en l'occurence, avec plein de crudités variées, et des muffins à l'anglaise, au miel et au bacon, oeuf et fromage. Les ingrédients sont bio, les vins sont bio et naturels, le décor un peu rétro-bobo, le staff est très jeune et sympa, et la musique parfaitement sélectionnée.

  • l'Entrecôte  (4 cours du XXX juillet) Une institution à Bordeaux, semble-t-il... La formule est simple : entrée et plats uniques, dessert au choix. Donc, pour tout le monde, salade verte et noix, puis entrecôte en tranche, baignant dans une sauce au beurre et au beurre et des frites maison à volonté; c'est bon, c'est bien cuit, la sauce est... riche, mais très bonne (ben oui, hein, le beurre c'est bon quand même), et les desserts - en ce qui me concerne, un moelleux au chocolat - sont tout à fait corrects – mais sans plus. Ca donne l'impression d'une usine, avec cette foultitude de tables, de clients et de serveuses, et la rapidité du service, mais ça reste un endroit à voir.

Il y aurait beaucoup d'autres choses à noter : les terrasses de cafés, les nombreux petits restos bien appétissants, les caves, et bien sûr le vin. Mais il est temps de rentrer à Paris.

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com