28 mars 2011

On va Dans les Landes … à Paris !

L’autre soir, le froid de cette fin d’hiver parisien m’a poussé à chercher une enclave ensoleillée pour le dîner. C’est comme ça que j’ai atterri Dans les Landes en bonne compagnie.

Dans les Landes, c’est la nouvelle adresse de Julien Duboué, le chef de Afaria, ce restaurant basque de la rue Desnouettes qui s’est fait une belle réputation en peu de temps. 

Par rapport à son aîné Afaria, le truc en plus de Dans les Landes, c’est qu’il s’agit d’un ‘restaurant à tapas’ ; on nous propose bien sûr un plat du jour chaque jour de la semaine, mais ce qui vaut le détour c’est vraiment la carte géante des tapas.


Comme à la table d’hôtes à l’entrée de Afaria, Dans les Landes propose de déguster des tapas qui sentent bon le pays Basque. La déco est blanche et rouge, et au dessus du comptoir sèchent des saucissons, jambons et cordes chargées de piments d’Espelette. 

Difficile de choisir, tout semble appétissant. Nous choisissons plusieurs assiettes de tapas à partager, avec un verre de Txacoli, ce vin blanc d’apéritif servi très frais en hauteur.

Tout d’abord, des mini croissants fourrés au jambon truffé : ils arrivent tièdes, couverts de fromage gratiné, et sont crémeux à souhait.

Viennent ensuite les morceaux de poitrine de cochon au sésame, croustillant, chauds, fondants et savoureux.

Nous attaquons ensuite les cous de canard épicés et légèrement sucrés : là, il faut abandonner les manières civilisées et attaquer à la main pour ne pas en perdre une miette.

Enfin, la gourmandise a apporté une dernière planchette sur la table : des rillettes de sardines au piment d’Espelette, crémeuses et bien relevées, avec des petits toasts de pain.

Parmi les délices inexplorés de la carte géante de tapas, la terrine de foie gras maison évidemment, mais aussi chichons, chipirons, garbure, panisse, cœurs de canard, … La carte des desserts reste elle aussi à découvrir, avec entre autres douceurs le fameux gâteau basque.

Le service est sympa et pas envahissant, et les prix sont raisonnables pour la qualité de l’assiette. La grande terrasse extérieure laisse présager de longues soirées d’apéritif et tapas pour les beaux jours.

Si tout cela vous a mis en appétit, mettez-vous en route pour les Landes mais pensez à réserver avant… Dans les Landes risque de devenir rapidement l’enclave provinciale la plus bondée de Paris.

Dans les Landes - 01 45 87 06 00 – Service en continu, fermé le dimanche
119 bis rue Monge, métro Censier-Daubenton (Paris 5ème)

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com

22 mars 2011

Expressions et alimentation

La langue française recèle parfois de doux mots aussi délicieux à l'oreille qu'en bouche. Et d'expressions très imagées liées à des aliments. Certaines sont très explicites, d'autres si employées qu'on en oublie leur sens littéral. Je vous propose d'enrichir votre culture générale, et de partager avec vous de purs moments de Gastronomie.

Tomber dans les pommes
Ou s’évanouir. Cette expression date de 1889 et nous vient de George Sand. Dans une lettre qu’elle écrit à une certaine Madame Dupin, elle lui dit être « dans les pommes cuites ». Or au XIXème siècle, il faut savoir que les spectateurs au théâtre utilisent intempestivement le jet de pommes cuites pour sortir de scène des acteurs jugés médiocres. Sand utilise cette expression pour dire qu’elle est dans un état de fatigue extrême. Le passage de l’expression « être dans les pommes cuites » pour dire que l’on est dans un état d’épuisement à « tomber dans les pommes » signifiant s’évanouir s’est fait rapidement… en deux coups de cuillère à pot !

Faire la fine bouche
Amis gourmet, les prémices de cette expression remontent au XVème siècle, où l’on disait de quelqu’un qu’il « faisait la petite bouche » lorsqu’il faisait le difficile face aux joies de la table. Petite bouche par opposition au gourmand qui lui ouvrait la bouche en grand afin de ravir ses papilles ! Au fil du temps, « petite » a été remplacé par « fine ». Quand même ça a plus de chien !

Tenir la dragée haute à quelqu’un
Signifie faire sentir fortement son pouvoir à quelqu’un.
L’origine de cette expression n’est pas arrêtée. Il en existe deux versions que voici :
  • La première version suggère que l’expression découlerait d’un ancien jeu où les enfants devaient attraper une friandise suspendue à un fil. Celui qui tenait le fil faisait tourner en bourrique les autres, ce qui lui conférait un certain pouvoir.
  • La deuxième version insinue que « tenir la dragée haute à quelqu’un » vient d’une friandise… pour chevaux. La ‘dragie’ (mélange de froment et de sarrasin) était une friandise très appréciée par ces derniers et dont ils ne devaient pas abuser. La dragie était utilisée pour leur dressage : on les plaçait dans leur râtelier et leur en donnait avec modération.
Faites votre choix entre les deux versions, mais un petit conseil, éviter de mettre en application cette expression sous peine de voir votre interlocuteur prendre la mouche !

Avoir un cœur d’artichaut
Pour tous les amoureux et les cœurs à prendre !
Les cœurs d’artichaut sont les personnes qui tombent facilement et régulièrement amoureux.
Le cœur de l’artichaut, c’est son centre, c’est la partie d’où se détachent toutes les feuilles. Et bien quelqu’un qui est cœur d’artichaut offre un peu d’amour à toutes les personnes qu’il apprécie. C’est tellement bon l’artichaut, je parie que comme moi vous vous léchez les babines !

Bien sur il en existe beaucoup d'autre, mais cela fera l'objet d'autres posts. Il ne faut pas être trop gourmand.

Océane

18 mars 2011

Obsession Macarons

Comme chaque année depuis maintenant 6 ans, le 20 mars, donc ce dimanche, c’est la Journée du Macaron. J’imagine que vous ne le saviez pas, et que ça ne vous a pas empêché de dormir sur vos deux oreilles pour autant depuis toutes ces années.

Et pourtant, ce petit sandwich de biscuit à l’amande garni de préparations plus originalement parfumées les unes que les autres, en version technicolor fluo, a bouleversé le paysage sucré en un rien de temps. Les vitrines des pâtisseries-boulangeries, le rayon cuisine des librairies, les écoles de cuisine, les boutiques d’ustensiles, les émissions télé : le macaron est partout et n’échappe à personne. 

Craquant mais fondant à la fois, moelleux, délicat mais intense en même temps… tout le monde le connait, et d’ailleurs, le monde entier nous l’envie. Les marmitons de tous pays rêvent d’en réussir des parfaits dans leur four maison, Sophia Coppola les met dans la bouche de sa Marie-Antoinette, et  Ladurée et Pierre Hermé ouvrent des boutiques à l’autre bout de la planète, tandis que des gourmands et gourmets viennent de l’autre bout de la planète en pèlerinage dans la capitale pour découvrir ce petit bijou sucré. Et quand je dis pèlerinage, je n’exagère pas, j’en ai la preuve jour après jour. Bref, il est évident que peu de pâtisseries sont devenues de véritables stars internationales comme le macaron.

Et pourtant… les origines du macaron sont bien modestes. Avant de devenir un sandwich snob parisien, le macaron était un unique biscuit à l’amande, pas forcément très esthétique, et il avait une origine royale légendaire (importation d’Italie par Catherine de Médicis parait-il) et  des ancrages territoriaux forts : macarons de Nancy, de Saint-Emilion, de Commercy, entre autres… Puis un descendant du fondateur de la maison Ladurée en a fait sa lubie, et l’a retravaillé en lui attribuant les particularités qu’on lui connait aujourd’hui. C’est ensuite Pierre Hermé, le génie, le roi, le Picasso (sic) de la pâtisserie, qui l’a porté vers le succès interplanétaire actuel.

Et maintenant, il suffit de jeter un œil même blasé aux vitrines des boutiques pour se rendre compte de la surenchère qui entoure ce petit bijoux chic et (généralement) comestible : couleurs et ‘toppings’ toujours plus accrocheurs, et parfums qui atteignent les limites du raisonnable (truffe blanche, foie gras sans oublier le macaron à la Saint-Jacques curry… No comment), tout est bon pour se différencier du voisin. Quitte à oublier que finalement, le macaron, ça ne devrait pas être vraiment autre chose qu’un biscuit à base d’amande.
Alors voilà, ce petit post en l’honneur de la fête du Macaron ne sera pas l’occasion de vous faire partager une énième recette de macarons en ligne : une bonne partie de la blogosphère s’en charge déjà, et en cherchant bien je suis persuadée que vous vous débrouillerez comme des chefs.

Ce post est surtout là pour faire passer mon message d’impatience. Car oui, les macarons, c’est beau, c’est pas trop mauvais en général, même si je pourrais passer des heures à vous commenter les variations de fondant, de moelleux, d’intensité de parfum, de texture et de sucrosité de la garniture… Et puis le macaron, ça a une sacrée allure, avec un petit côté Haute Couture qu’une chouquette ou un sablé n’attendra évidemment jamais.

Mais quand même, le macaron, c’est pas passionnant, c’est finalement presque écoeurant, c’est élitiste, alors voilà, je lance un appel aux organisateurs de la Journée du Macaron – oui, donc là je lance un appel à Pierre Hermé en personne. Je lance un  appel provoqué par l’ennui, l’impatience, la routine, la lassitude. Je lance un appel à l’arrêt de l’organisation de la Journée du Macaron. Ou alors à l’organisation d’une journée officielle pour chaque pâtisserie. Parce que après tout, y’a pas de raison de mettre en avant une pâtisserie et pas une autre. Le macaron, cette petite bombe énergique, ne manque absolument pas de médiatisation et n’est pas plus intéressant que les nombreuses autres pâtisseries.

Alors, ensemble, unissons nous contre cette campagne de communication et ce matraquage quotidien autour du macaron, et unissons-nous en un mouvement de rébellion pâtissière : boycottons les macarons et jetons-nous sur tout le reste ! N’oublions pas la richesse de la pâtisserie, et faisons des Paris-Brest, achetons des Fraisiers, mordons dans des Mille-Feuilles, et cessons cette obsession du sandwich sucré coloré.

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com

14 mars 2011

Plateaux télé

 Demain soir sur Arte:
"Au cœur de la nouvelle enquête, il y a une question fondamentale : comment les produits chimiques qui contaminent notre chaîne alimentaire sont-ils testés, évalués, puis réglementés ?"

Mardi, 15 mars 2011 à 20:40 - Inédit. Débat à la suite de l'émission.
Rediffusions vendredi 18 mars à 10H10 et samedi 26 mars à 14H30.


Et à revoir sur Arte+7:
Tour d'Europe de la culture du pain, des bonnes pâtes, des croutons, de la miche et des biscottes.
"Après avoir rendu hommage aux Allemands et aux Autrichiens, premiers "panivores" d'Europe, le blogueur enquête en Italie, qui croque massivement dans ses pains régionaux et artisanaux, en Suède, dont les Krisprolls se sont imposés à la France de la baguette, et en Grande-Bretagne, où même les pains industriels sont multiculturels..."

et encore du pain sur le blog d'Arte: art, mode, consommation...

Armelle

9 mars 2011

L’ennui au Horror Picture Tea

Dès l’instant où j’en ai entendu parler sur Twitter en décembre dernier, le Horror Picture Tea a aiguisé ma curiosité : un bistrot qui se transforme en pâtisserie/salon de thé, avec un thème rock n’roll et un salon de tatouage en sous-sol, c’est osé, innovateur, ça bouscule les clichés salons de thé-mémé, et ça risquait de bien me plaire.

Fin décembre, accompagnée par une copine-collègue pâtissière, je me mets en route pour le 91 rue Saint Honoré malgré le froid et la neige, toute émoustillée par la perspective de découvrir ce lieu. Après 30 minutes passées à tourner dans le quartier sans trouver le lieu sus-nommé, on déclare forfait et on va se consoler en compagnie d’un cheesecake chez Delyan

Je découvre alors que les infos glanées sur Twitter n’étaient que des coups de pub annonçant l’ouverture prévue en janvier… Je reste patiente, et en attendant de pouvoir repartir en expédition, je me renseigne un peu plus; la page Facebook et les premiers posts sur différents blogs ne me déçoivent pas : le Horror Picture Tea ça a l’air bien chouette, avec ses murs retapissés de petites têtes de morts, ses bonnes et très jolies pâtisseries, sa musique rock, ses tatouages, ses nocturnes, et la faune de passage. Tout le monde n’en dit que du bien, et le Figaroscope et Télérama, pour ne citer qu’eux, s’y mettent aussi. Autant dire que le suspense est à son comble et que j’ai très hâte de pouvoir enfin y aller !

Un soir de la fin février, donc, je me remets en route avec la copine-collègue. Encore une fois on cherche un peu avant de tomber dessus – c’est un peu caché derrière l’enseigne du Bistrot du 1er. Il est environ 21h quand on entre. On s’étonne vaguement de ne voir que des hamburger-frites dans les assiettes. On s’installe, et on demande la carte des pâtisseries.
Et là, surprise : ‘Ah ben non, hein, à cette heure-ci, ben on a plus de pâtisseries. Il nous reste un peu de tarte chocolat et des verrines framboise, mais c’est tout’. 

Déception suprême ! Désillusion incommensurable !! Frustration phénoménale !!! Tout ça pour ça !

Comme on est des filles sympas, et aussi qu’on avait un peu faim quand même, on reste et on commande pour l’une le hamburger (avec de très bonnes pommes de terre rissolées) et une salade du Sud-Ouest (bof bof). On bavarde, on écoute la musique, qui est tout à fait agréable pour les amateurs de rock rétro et indé comme moi. On se prend même à chantonner sur un Beatles ou un Blondie. Et puis comme on était quand même là pour les pâtisseries, on a commandé un dessert.

Et encore une fois, quelle déception quand on a vu arriver un triste moelleux au chocolat, pas mauvais, mais qui de toute évidence venait des cuisines (du congélateur ?) du bistro et non de celle des pâtissiers. 

Déception suprême ! Désillusion incommensurable !! Frustration phénoménale !!! Tout ça pour ça !

En partant, je vais quand même faire un tour au sous-sol pour jeter un œil au salon de tatouage : c’est à côté des toilettes et offert aux yeux de tous, donc à moins de ne se faire tatouer que la main ou d’être un chouïa exhibo, on n’a pas vraiment envie d’y aller pour se donner en spectacle.

 Alors, résumons.

Le Horror Picture Tea, sur le papier, c’est génial. Enfin un concept nouveau qui semble bousculer un peu le calme feutré des pâtisseries/salons de thé habituels. Mais une fois passé le seuil, on se rend vite compte que si leur communication est rôdée, que l’agence évènementielle fait un travail remarquable, que le visuel est excellent, … il n’y a pas grand-chose d’intéressant derrière. Je n’irais pas jusqu’à parler de publicité mensongère, mais l’image ne colle pas vraiment à la réalité, et ce soir-là, si il n’y avait pas eu musique un peu sympa, on aurait passé la soirée dans un banal bistrot du quartier des Halles.
Donc, le Horror Picture Tea, j’en ai rêvé, j’ai testé, et je n’irai plus. Je retournerai plutôt dans les boui-bouis qui ne bénéficient d’aucune médiatisation mais qui ne proposent que ce qu’ils peuvent offrir.

Alors, si vous voulez quand même y faire un saut et juger par vous-même, tenez-moi au courant de vos impressions. On ne sait jamais, il m’arrive même de changer d’avis !

Horror Picture Tea, 91 rue Saint Honoré, Métro Châtelet

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com

3 mars 2011

Apericena : Turin dans mon assiette au Miroglio caffè

Le Miroglio caffè, c’est une petite enclave italienne qui se terre au cœur du gris gris quartier des Halles : coincé entre un kebab, un stand de vêtements indiens et une boutique de souvenirs so kitsch, il faut être attentif pour le voir. Mais une fois le seuil franchi, un vague sentiment de dépaysement se fait sentir, ça ne ressemble plus à ce qu’on connait à Paris : plus aucun doute, on est bien dans un bar à l’italienne.

Et quand je dis à l’italienne, c’est un abus de langage : non, en fait il s’agit ici d’un bar comme à Turin, ville capitale du Piémont, si particulière que certains vont jusqu’à dire qu’on n’y est plus en Italie mais dans un pays à part entière.

Je perds toute objectivité quand je parle de Turin, vous pouvez donc tout à fait mettre ma parole en doute quand je vous dis que c’est une ville magnifique, discrète et gourmande. En revanche, il est notoire que Turin est la ville des cafés et des bars : les établissements historiques, raffinés et confortables, pullulent. De Baratti & Milano au Caffè Fiorio, pour n’en citer que deux, on peut se prélasser à toute heure du jour, en commençant par un cappucino ou un ‘bicerin’ (boisson chaude typique de Turin, surperposant café, chocolat et crème), suivi d’un sandwich ‘tramezzino’ ou d’une bonne glace, pour attaquer ensuite l’apericena une fois le soir venu.



L’apericena, c’est une véritable institution turinoise qui a maintenant envahi le reste de la botte. Il s’agit de faire d’une pierre deux coups pour l’apéritif (aperitivo) et le dîner (cena) : en Italie, pour le prix d’un verre d’apéritif, de vin, ou un cocktail, vous aurez accès à un buffet A VOLONTE – oui oui, vous avez bien lu – garni, selon le bar, d’une quantité  de plats de légumes marinés, quiches, pâtes, charcuteries, fromages, et autres antipasti divers et variés. Autrement dit, pour moins de 10euros, on boit et on dîne copieusement. C’est accessible à tous, c’est convivial, interactif et informel, chacun se débrouille avec son assiette et son estomac, on se sert, on se ressert, (on se re-re-sert) (enfin je veux dire, euh… si on veut se re-re-servir, on peut, et personne ne fait les gros yeux !), on engage la discussion avec les autres personnes autour du buffet, et tout le monde est content. L’été, à l’heure de l’Apericena, les terrasses des bars en Italie sont pleines à craquer de jeunes et moins jeunes sirotant un verre et grignotant les spécialités culinaires du buffet de tel ou tel établissement. La concurrence est rude : les clients comparent la qualité et la quantité des mets proposés d’un bar à l’autre et se passent le mot. Ces Apericena sont partout, du banal bar de quartier au bar lounge ultra ‘in’ où les jeunes hype passent avant d’aller à la discoteca. Certains bars vont même jusqu’à ne proposer que cette formule.  J’avoue qu’une fois de retour en France, il y a bien de quoi faire la tronche devant la maigre coupelle de cacahuètes cra-cra du bar parisien.

Ce qui me ramène donc au Caffé Miroglio : imaginé par la patronne turinoise Marina Miroglio comme une réplique exacte des bars turinois à Paris, vous pourrez y découvrir les boissons chaudes turinoises en journée, et le soir trainer entre amis autour d’un apericena.
Certes, le tarif est plus proche des normes parisiennes… mais ça reste très correct. Selon la boisson que vous prenez, le prix de l’apericena varie : par exemple, pour une bière, ce sera 12euros ; pour un verre de vin Prosecco, ce sera 14euros ; pour un méga cocktail avec des grosses brochettes de fruits frais, c’est 18euros. Et avec ça, zou, en route vers le buffet à volonté pour remplir votre écuelle.

Les plats sont tous faits sur place et varient au fil des jours, mais grosso modo, on peut compter tous les jours sur les légumes marinés, les pâtes, les quiches, les gratins et la charcuterie.


Le Miroglio caffè est tenu par des italiens, de la salle à la cuisine. La clientèle est variée mais compte pas mal d’italiens, ce qui est toujours bon signe. Le décor est rococo, et même si on est quand même loin du baroque turinois, les gros lustres, les petits fauteuils ronds, les grands miroirs et la vitrine à pâtisseries ‘come a Torino’ mettent à l’aise. Le service est sympathique et patient, j’ai testé – ben oui, la carte est longue et il faut du temps pour tout décortiquer !

En bref, il n’y a pas de quoi se précipiter dès ce soir au Miroglio caffè pour son Apericena, mais le bar est sympa et agréable, et l’Apericena est tout à fait correct et a le mérite d’être le premier en son genre à Paris. J’espère que ça donnera des idées à d’autres personnes !

Miroglio Caffè : 88 rue Saint Martin, 75004 Paris - Tél. 01 42 71 21 24
  

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com