25 avril 2011

Pâques


Des œufs…
La tradition d’offrir des œufs en chocolat à Pâques remonterait à l’Antiquité : Égyptiens et Romains s’en offraient car ils étaient symbole de vie et de renaissance.
On retrouve également cette tradition durant la période du Carême. L'Église catholique avait interdit de manger certain aliments pendant cette période et notamment les œufs. Les poules continuaient à pondre et pour ne pas perdre les œufs qui ne pouvaient pas être mangés, on les peignait et les offrait.
…En chocolat
Mais pourquoi aujourd’hui les œufs sont-ils en chocolat ? Deux versions. La première pour les lucides et blasés : le chocolat est plus attrayant pour les enfants et qu’on peut rivaliser de marketing pour le vendre. La deuxième pour les amoureux de la tradition, un peu naïfs sur les bords : les cloches des églises ne sonnent pas entre le jeudi saint et le jour de Pâques car elles sont en pèlerinage à Rome. Lorsqu’elles sonnent le jour de Pâques, elles déversent des friandises au chocolat dans les jardins ramenées de leur voyage. C’est pour cela que Pâques rime avec chocolats.
Quand les industriels s’en mêlent :
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui Pâques c’est le chocolat sous toutes ses formes. Et le chocolat les français aiment ça ! D’après une enquête AC Nielsen les français achèteraient 18,4 fois du chocolat par an, ce qui représente environ 5kg mangé par an et par personne ! Vous trouvez que c’est beaucoup ? Et bien sachez que les Suisses en consomment deux fois plus. Avec Noël, Pâques est la fête où se vend le plus de chocolat. Ceci n’est pas pour déplaire aux industriels du chocolat qui ne laisse rien au hasard.
Concurrence exacerbée, produits peu innovants, les industriels du chocolat doivent jouer des coudes pour se démarquer. Deux moyens pour eux d’y parvenir : toucher le plus de générations possibles (car oui le chocolat est aussi pour les grands) et avoir la meilleure visibilité possible.
Longtemps les enfants entre 6 et 10 ans étaient ciblés, jusqu’à ce que les industriels se rendent compte que même les plus petits étaient des cibles potentielles. D’où la multiplication des produits sous licence qui permettent de toucher tous les enfants. A eux les chocolats Cars®, Kinder Surprise Winx® et autre Hello Kitty® !



Ce que je trouve plus impressionnant encore, c’est l’ingéniosité avec laquelle les industriels jonglent pour toucher aussi les adultes. Et là on peut trouver de tout.
Le style grand enfant qui n’ose pas manger de Kinder® et préfère les œufs en chocolat emballés par des marmottes.


Le style jeun’s high tech qui ne consomme que les produits logotypés d’une pomme :
capture d'écran du site ichocolateshop.com

 Le style Pâques c’est démodé, mais le chocolat c’est bon donc je veux de l’extraordinaire qui sort de l’œuf :
www.lameredefamille.com





Le style Rugbyman qui ne jure que par l'ovale 
chez Monoprix

Le style Geek qui sort la tête de l'ordinateur. GG !
Pâques Man, Galeries Lafayette


Tout cela pour dire que les Pets de Nonne aiment le chocolat sans conteste. Mais de là à faire de nous des cibles marketing... Bon ok cette boîte M&M's c'est pas pareil, c'est juste trop bon et trop chou ! Et puis ça peut être utile dans la cuisine. Et puis les M&M's c'est juste trop bon. Suis-je la victime inconsciente d'une très bonne opération marketing ?


Tiens j'organiserai bien une petite chasse aux œufs dans l'appartement histoire de revenir aux bonnes vieilles traditions de mon enfance !  

Océane

21 avril 2011

Chien Chaud parisien

Pour les parisiens temporaires et les parisiens longue durée, une petite info en passant.

Au 56 rue du Roi de Sicile, dans le Marais entre les métros Saint Paul et Hôtel de Ville, se trouve un chouette stand à Hot-Dog comme à New-York. Ce stand fixe, ‘Mosaïque’, propose pour la (presque) modique somme de 3 euros trois sortes de Hot-Dog : le US, avec sa fondue d’oignons, le Tex-Mex, tartiné de Chili, et l’Alsacien, à base de choucroute. 

Le petit pain est bien frais et moelleux, la saucisse est… ben, une traditionnelle saucisse à Hot-Dog, tout à fait correcte. Et là, par-dessus les garnitures sus-nommées, selon vos goûts et vos envies gustatives du moment il y a au choix moutarde et ketchup pour relever un peu le tout, et, cerise sur le gâteau, oignons frits et pickles sont laissés en self-service pour vous permettre d’ajouter votre grain de sel à votre chien chaud.

Seul et unique stand à Hot-Dog à Paris, et victime d’un bouche à oreille efficace, Mosaïque est souvent accaparé par une foule d’amateurs, de gourmands et d’affamés, mais ne vous inquiétez pas, le service est rapide, et ça vaut le goût, euh, le coût, de patienter un peu.

On s’y croisera peut-être un midi à l’heure de la pause, ou tard le soir après un apéritif prolongé !

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com

12 avril 2011

Les Anis de Flavigny : perles de Bourgogne


En weekend dans la région dijonnaise, on m’a proposé d’aller découvrir les Anis de Flavigny… Pour ceux qui ne connaissent pas (et j’en faisais partie jusqu’à peu) ce sont ces petits bonbons ronds composés d’une graine d’anis enrobée de sucre. Un petit régal tout naturel et tout en sucre, à déguster avec modération.

 Graine d’anis + sucre + arôme naturel
A la base du bonbon se trouve une graine extraite de l’anis vert. C’est une graine légèrement ovale et très aromatique. Les graines sélectionnées sont enduites de fines couches successives de sucre. Petit plus : le sucre utilisé est du sucre de canne non raffiné et certifié AB. Alors quand on voit ça et qu’on aime les sucreries, on a les yeux qui pétillent !

Etrangement, les Anis de Flavigny n’ont pas tous le goût d’anis. Peut être pour plaire aux petits comme aux grands (une jolie façon de dire : pour pouvoir toucher une plus large cible de consommateur (mais je deviens cynique là)). On peut les trouver déclinés en neufs autres arômes : cassis, citron, fleur d’oranger, gingembre, mandarine, menthe, réglisse, rose et violette. Les arômes sont naturels c'est-à-dire extraits de végétaux et pas fabriqués en laboratoire. Evidemment, l’Anis à l’anis est mon préféré ! Mais je craque aussi pour l’Anis à la menthe et au cassis. Certaines variétés sont mêmes déclinées en bio (mais les boites sont moins à mon goût). A consommer avec modération malgré la légèreté en bouche car on a vite tendance à oublier que l’Anis est principalement composé de sucre.

Aussi bons que beaux
Les anis de Flavigny sont symbole de bonheur et de fécondité, elles sont un présent que l’on peut adresser aux jeunes mariés. C’est pour cela que les boites d’Anis de Flavigny représentent la plupart du temps un couple et inconditionnellement l’Amour. Je craque sur ces petites en métal un peu vintage, à conserver pour entreposer trésors en tout genre…



Patrimoine gourmand
Je ne vous conterai pas l’histoire de l’Anis de Flavigny. Premièrement parce qu’il y aurait de quoi écrire un roman, deuxièmement parce que pour ça il y a le site internet ou la visite sur place ! Je vous conseille vivement d’y aller si (au hasard des routes si vous passez dans le coin...), l’abbaye est très jolie et la petite ville de Flavigny sur Ozerain est charmante.

Si vous voulez tout connaitre de l’Anis de Flavigny rendez-vous sur leur site internet. Vous pouvez même commander en ligne. Si vous voulez être original à votre mariage, offrez à vos invités de jolies et originales dragées ! Oh et puis non, ne le faites pas, je garde cette idée sous le coude pour mon propre mariage.

Océane : future mariée potentielle


Crédit photo : Les Anis de Flavigny®

Si vous passez par Würzburg...

Une visite à ma sœur à Würzburg (Bavière en Allemagne), m’a permis de découvrir des diversités culinaires.
Alors voici un échantillon de ce que la France n’a pas ! (en tout cas la Normandie !). Venez à Würzburg:

- pour la boule de glace à 90 cts


- pour les saladiers frits (au moins c’est dégradable) distribués chez le fast-food version poisson Nordsee


- pour la charcuterie extra-fine et extra bonne et sans semblable en France vendu par le Tyrolien du marché


- pour les énormes gâteaux (à la crème) des pâtissiers à partager (pas d’individualisme pour les fines bouches allemandes!)



- pour les magnifiques petits plateaux de charcuterie en pâte d’amande



- pour l’ENORME marmite Le Creuset




- pour les boulangeries sans paniers à baguettes



- pour les bretzels et les pintes à 2,50€ dans les Biergarten qu’on peut envier à la Bavière
- pour les rôtis de Knacki géants (Der Fleischkäse ) découper en grosses tranches et glissés dans du pain…
- pour le Kohlrabi (chou rave) quasi oublié en France, craquant et rafraichissant comme une pomme
- pour le Buttermilch (le petit lait) dans des pots à yaourts

- et pour LE magasin où il y’en a partout du sol au plafond : accessoires, pochoirs, décorations en pâtes d’amandes très kitsch mais belles jusqu’aux pochoirs à sablés : du bonhomme de neige aux avions en passant par les chaussons et pleins d’autres formes innatendues !


6 avril 2011

Pirouette Cacahuète

Pour certains, c’est les carrés de chocolat qui fondent sur la langue.

Pour d’autres, c’est le pot de Nutella à la petite cuillère.

Pour d’autres encore, c’est le pain-beurre, le surimi, les chips, les bonbons, …

Moi, mon péché mignon… Non, soyons honnêtes, c’est bien plus que ça. Ma lubie, mon addiction, mon obsession (non non, j'exagère à peine!), ce n’est pas le macaron, comme vous aurez pu le comprendre dans ce précédent post, mais… la cacahuète.

Oui, c’est évidemment beaucoup moins classe et avouable que de croquer dans un carré de chocolat grand cru à 90% de cacao. Mais depuis toujours, la cacahuète a provoqué en moi des - n’ayons pas peur des mots - des émotions uniques. Qu’il s’agisse de cacahuètes grillées, salées ou sucrées, seules ou accompagnées d’une salade (car c’est pour moi une évidence que la salade ne fait qu’accompagner la cacahuète) ou plat exotique, en beurre de cacahuète, sous forme de M&M’s ou tout simplement dans sa coque originelle, la cacahuète déclenche une sensation d’euphorie sur mes papilles.


Après sa naissance entre Bolivie, Paraguay et Pérou il y a de ça plusieurs milliers d’années, la cacahuète –ou arachide, pour la nommer correctement- a transité en Amérique du Nord avant d’être apportée vers le 15ème siècle en Europe par les Conquistadors.

Aujourd’hui, la cacahuète est connue sur tous les continents, et sa production mondiale annuelle s’élève à plusieurs millions de tonnes, ce qui est quand même remarquable pour une si petite chose, si insignifiante en apparence et pourtant si… profonde et complexe (et oui oui, nous parlons toujours bien ici de la cacahuète).

La cacahuète, je la mange sous toutes ses formes, et chacune met en avant un aspect différent de sa structure : le fondant, le beurré, le croquant, … mais je ne voudrais pas vous faire fuir dès maintenant, donc commençons aujourd’hui par le beurre de cacahuète. Je crée ici un suspense que je sais d’avance insoutenable pour vous, en vous promettant d’autres éléments arachidiens dans un futur proche (mais néanmoins vague).

Le beurre de cacahuète, donc. Ou bien le peanut butter, pour les étatsuniens, ou encore le pindakaas pour nos amis néerlandais. Il s’agit bien sûr de cacahuètes écrasées auxquelles sont ajoutés quelques éléments d’assaisonnement - souvent du sel, parfois du sucre. Sa consommation la plus évidente à nos yeux de mangeurs de pain est le tartinage ; au USA, ce tartinage de peanut butter se voit doublé d’une couche de confiture. Mais on le retrouve aussi dans la cuisine asiatique et africaine, dans la préparation de plats de viande et de légumes. De mon côté je le déguste aussi à la petite cuillère, mais ça, c’est une autre histoire…

Pindakaas Version Néerlandaise  
Peanut Butter Version US
Mais le beurre de cacahuète est également très utile en pâtisserie : qu’il soit lisse ou ‘crunchy’ (avec des petits morceaux de cacahuète concassée), grâce à son crémeux, il remplace une partie des matières grasses (beurre ou autre), comporte la quantité de sel nécessaire à rehausser le goût de toute préparation sucrée, et joue sur la texture et la saveur de façon unique. Maintenant, on en trouve assez facilement en France : cherchez à Monop’ au rayon confiture ou dans celui des ingrédients étrangers, ou dans les épiceries orientales ou asiatiques. Les pots seront d’ailleurs moitié moins chers dans ces dernières, pour une même qualité.

Pour vous permettre de vous faire vous-même un avis sur ce mélange sucré-salé qui peut, je le soupçonne, vous paraître saugrenu, voici une recette de cookies au beurre de cacahuète et pépites de chocolat, très simple à réaliser et qui met bien en avant cette saveur particulière, pour le plus grand bonheur de vos papilles.


Pour une quinzaine de cookies :
50 g de beurre à température ambiante
130 g de sucre roux
90 g de beurre de cacahuète
1 œuf
140 g de farine
5 g de levure chimique
50 g de chocolat cassé en pépites

Mélanger ensemble tous les ingrédients, dans l’ordre, l’un après l’autre. Laisser reposer au frigo 30 minutes. 
Si on apprécie vraiment beaucoup la cacahuète, on peut même ajouter 25 g de cacahuètes non salées et hachées à la pâte en même temps que le chocolat en pépites.
Former des boules de pâte, déposer sur une plaque à four recouverte de papier cuisson, et aplatir avec la paume. Cuire au four préchauffé à 160°C pendant une dizaine de minutes.
Laisser reposer quelques minutes sur une grille avant d’engloutir le tout en compagnie d’autres gourmand(e)s !

Fond sonore recommandé : ‘Novocaine for the soul’ de Eels

Suite des nourritures cacahuétées dans un prochain épisode.

Guillemette.
Illustration : marion.lyonreufflet@gmail.com